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L’Unécof soutient l'appel des recteurs pour un refiancement… Mais aussi des Hautes Ecoles et des ESA



Aujourd’hui, les recteurs des 6 universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles lancent un appel au refinancement des Universités. En effet, le constat est sans équivoque : de plus en plus d’étudiants s’inscrivent en université, alors que le budget alloué aux universités lui, reste le même ! Dès lors, et comme l’ont également souligné les experts dans le rapport « Horizon 2030 », on assiste depuis 20 ans à un définancement de l’enseignement supérieur, et le financement par tête d’étudiant ne fait que décroître. Pour preuve, alors qu’une université recevait 5.894 euros par étudiant en 2006, elle ne reçoit plus que 4.512 euros en 2018.


Il est évident que ce manque de financement fait défaut à la qualité de nos formations et établissements et qu’il est urgent de revoir le financement et le budget octroyé à l’enseignement supérieur. Les conséquences de ce définancement sont, notamment, une insuffisance de professeurs par rapport aux nombres d’étudiants, un manque de place dans les auditoires et d’alternatives pour pallier ces obstacles matériels, une impossibilité de rénover des locaux, etc. Dès lors, comment assurer un bon fonctionnement et une qualité de la formation dans ce cadre ? Comment disposer de locaux salubres et avec un nombre suffisant de places si le nombre d’étudiants ne fait qu’augmenter et que le budget ne suit pas en conséquence ?


L’Unécof souligne que ce constat ne touche pas uniquement les Universités, bien qu’elles soient les plus touchées : C’est tout l’enseignement supérieur qui trinque. Les Hautes Ecoles sont, elles aussi, perdantes, en plus de perdre petit à petit leurs formations et donc le financement qui leur est dû (dû à l’allongement de certains cursus basculant du type court vers le type long, en université). Les Ecoles Supérieures des Arts, bien qu’elles ne soient pas subsidiées par la même enveloppe que celle des universités et Hautes Ecoles, manquent également de moyens et l’état de leurs bâtiments est parfois plus qu’alarmant.


De manière globale, on constate que les dépenses annuelles par étudiant en FWB sont inférieures de 13 % à la moyenne de l’OCDE (source : Rapport d’experts Horizon 2030). Il semblerait donc que l’enseignement supérieur ne soit pas la priorité en FWB, et qu’elle oublie qu’investir dans l’enseignement supérieur est un réel investissement sociétal, pour l’avenir. Cet abandon de financement de l’enseignement supérieur est d’autant plus interpellant lorsqu’on constate qu’il est le seul type d’enseignement à être sous-financé, alors les dotations attribuées à l’enseignement obligatoire, elles, ne font qu’augmenter.


Partant de ces constats, l’Unécof demande une augmentation du budget alloué à l’enseignement supérieur dans son ensemble, via notamment une meilleure répartition du budget pour l’enseignement supérieur afin de le re-financer à hauteur de ses besoins réels.

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