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Réaction à la réforme de la Formation Initiale des Enseignants (FIE)

Dernière mise à jour : 12 mars 2019


C'est tombé, un nouveau décret réformant la formation initiale des enseignants est sorti. Cette réforme devrait être mise en place pour la rentrée académique 2020, suite au report demandé par l'Unécof.




Qu’est-ce qui change dans l’organisation des études d’enseignant ?

1. La formation n’est plus divisée par types d’enseignement (maternelle-primaire-secondaire…) mais par sections, qui recouvrent plusieurs types d’enseignements. Le futur enseignant devra choisir d’enseigner dans 1 des 4 sections proposées. Voici ce que les sections recouvrent : Section 1: 1ère maternel à la 2ème primaire. Section 2 : 3ème maternelle à la 6ème primaire (voire jusqu’à la 2ème secondaire si l’étudiant fait une spécialisation). Section 3 : 5ème primaire à la 3ème secondaire (voire la quatrième si spécialisation). Section 4 : 3ème secondaire à la rhétorique.

2. La formation de tous les enseignants se déroulera sur 4 ans, (Bachelier et master d’un an), à l’exception des enseignants en section 4, qui devront étudier 5 ans. Des masters de spécialisations sont prévus ensuite, pour une année supplémentaire.

3. Chaque formation sera organisée en codiplômation entre Université et Haute École, pour toutes les sections. Cela veut dire qu’à la fin de son parcours, l’étudiant aura le cachet des deux établissements sur son diplôme. Pour le bachelier des sections 1 à 3, 150 crédits seront données en Haute École, et 30 en Université. Pour la section 4, c’est 30 crédits en Haute École et 150 en Université. En ce qui concerne les masters, la répartition est de 30/30.

4. Pour pouvoir s’inscrire dans la formation, l’étudiant devra passer un test de maîtrise de la langue française. Celui-ci lui coûtera 30 euros. Il sera organisé deux fois sur l’année, une fois en septembre et une fois en janvier. S’il échoue au test, l'étudiant devra inscrire 5 crédits de remédiation en français dans son PAE. Contrairement à ce qui était prévu initialement, les 5 crédits ne devront plus être réussis pour poursuivre ses études.

5. Des mesures transitoires sont mises en œuvre pour les étudiants qui se sont inscrits avant l’année 2020-2021, qui auront jusqu’en 2023-2024 maximum pour terminer leur cursus. Dans le cas contraire, ils basculeront dans le nouveau système. Les étudiants bénéficient donc de cinq ans pour terminer leurs études.

Qu’en pense l’Unécof ?

Satisfait sur ... - Le passage en quatre ans pourra permettre une revalorisation du métier. De plus, cela permettra aux étudiants d'avoir des années moins surchargées. Nous espérons que cet allongement d’un an pourra permettre à l’étudiant d’avoir un horaire et un rythme plus adéquat. Il faudra veiller à ce qui est enseigné : cela devra être pertinent et amener une plus-value. Nous serons donc attentifs aux contenus des cours qui seront repris dans la formation !

- Le certificat pour les maîtres de stage: cela permettra un meilleur accompagnement des étudiants!


- Le futur enseignant bénéficiera d’un barème plus élevé, appelé « 301 bis », et l’étudiant ayant suivi la spécialisation aura un barème 501 mais seulement après trois ans de métier.

Mitigé sur ... - Le test de maîtrise de la langue française : Le test n’est plus contraignant, ce que nous avions demandé. Si l’étudiant le rate, il se verra contraint de prendre un allègement afin de suivre 5 crédits de remédiation de la langue française. Ces crédits seront, eux aussi, des prérequis pour accéder à certaines unités d'enseignement. Nous demandons que des aménagement seront pris pour les personnes atteints de Dys*!


Insatisfait sur...

- L'absence de l'appariement français - français langue étrangère (FLE) et ce, malgré que l’Unécof et ses partenaires, comme les Hautes Ecoles, avaient ardemment demandé. Nous déplorons cette disparition qui est "remplacée" par une option (qui, nous en avons peur, sera beaucoup moins concrète!). Pour l’Unécof, le FLE est bien plus qu’une option car sollicite une didactique et méthodologie qui lui sont propres, ainsi que des stages. Ici, le FLE est sous-évalué, voire marginalisé. Étudiants en FLE, vous serez donc les derniers !

- Les modalités de la codiplomation. En effet, comme nous l'avons expliqué ci-dessus, l'étudiant aura 150 crédits de son bachelier en Haute Ecole, et 30 dans une Université. Lors du Master, ce sera 30 crédits et 30 crédits. Cela afin de permettre à l'étudiant de bénéficier d'une pédagogie "pratique" des hautes écoles et "théorique" des universités, ce qui est en soi une belle idée. Néanmoins, par conséquence, l'étudiant sera amené à se déplacer. Et parfois de manière conséquente puisque l'année de Mater sera divisée entre Université et Haute Ecole. Cela est d'autant plus inquiétant que deux éléments s'ajoutent: La codiplomation est libre entre les établissements (ce qui veut dire qu'une HE du Hainaut peut s'associer avec une Université de Namur, même si nous ne voyons pas l'intérêt), et il n'y a pas de nombre maximal d'établissements dans la codiplomation (ce qui veut dire que l'étudiant pourrait avoir cours dans, par exemple, 2 hautes Ecoles et 1 université). Vous voyez les problèmes qui commencent à arriver ? L'Unécof veillera à ce que des mesures soient prises pour éviter que l'étudiant ne doive faire le Tour de la Wallonie pour suivre ses études.

Le texte est actuellement discuté au parlement. L’Unécof surveille de très près l’évolution, est présente au parlement et continuera à faire passer ses demandes afin que cette réforme soit la plus adaptée aux étudiants.


Pour toute question, n'hésite pas à nous contacter!

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